Introduits dans la législation tunisienne en 2012 du temps de la Troïka, les Sukuks islamiques n’ont pas encore trouvé leur voie vers l’émission. Les premiers Sukuks pourraient être émis au mieux à la fin du premier trimestre 2015.
Le ministre de l’Economie et des Finances, Hakim Ben Hamouda, a indiqué, aujourd’hui, 12 janvier 2015, au cours d’un point de presse conjoint avec Chedly Ayari, gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie (BCT), au siège de l’Institut tunisien d’émission, que le texte des Sukuks comporte des défaillances et devra être de ce fait soumis à l’ARP (Assemblée des Représentants du Peuple) pour être revu et corrigé.
L’option des Sukuks ne doit pas pour autant être abandonnée,selon le gouverneur de la BCT. Dans la mesure où l’économie nationale a un besoin de diversifier ses sources de financement. Faisant observer que notre pays devra penser sérieusement à aller chercher ses financements sur le marché et pas seulement auprès des bailleurs traditionnels comme la Banque Mondiale ou encore le FMI.
Il a fait, par ailleurs, remarquer que les Sukuks constituent une source importante de financement. Même si la baisse du prix du pétrole leur a joué un mauvais tour. Il y a de fait un manque évident de liquidité.
Toujours côté financement de l’économie et plus particulièrement le budget de l’Etat, la Tunisie compte lancer à la fin du mois de janvier 2015 un emprunt sur le marché international d’une valeur de 750 millons de dollars (environ 1,4 milliards de dinars). Un emprunt qui sera remboursé sur 10 ans et qui sera lancé sans garantie. « Il s’agit, a précisé le gouverneur de la BCT et le ministre de l’Economie et des Finances, de mesurer la confiance des financiers internationaux en l’économie tunisienne et dans le pays d’une manière générale qui vient de réussir une parfaite transition démocratique. »