Suite à la grève inopinée déclenchée depuis lundi 12 janvier, dans le Grand-Tunis, provoquant une paralysie quasi-totale dans la capitale à la sortie des bureaux et qui s’est étendue par la suite à d’autres gouvernorats, notamment à Sfax, le ministre des Affaires sociales, Mohamed Ammar Yonbaï, a lancé un appel pour le respect de la loi et surtout celle qui régit la grève, rappelant à l’occasion que, dans le passé, plusieurs revendications sociales « légitimes » à l’instar de celles de la Société de transport du phosphate et de la TRANSTU ont été résolues sans devoir recourir à la grève générale.
Concernant la grève actuelle des agents de la TRANSTU, le ministre a précisé qu’il s’agit d’un désaccord concernant le coefficient de comptabilisation de la prime annuelle et qu’un accord sera conclu rapidement pour sauvegarder la paix sociale dans le pays, surtout dans cette période transitoire entre deux gouvernements.
Par ailleurs, le ministre des Affaires sociales a maintenu qu’une grève sans préavis est en tout état de cause illégale, rappelant que le chef du Gouvernement pourrait,de par la loi, contraindre des employés de la Transtu à assurer le service minimum du transport public pendant la grève.
D’autre part, un responsable du ministère du Transport a annoncé hier qu’en accord avec la Fédération générale du Transport, relevant de l’UGTT, une deuxième séance de négociations au siège du ministère sera organisée pour débloquer la situation et aboutir à un accord qui mette fin à la grève sans préavis des agents de la TRANSTU. Cette déclaration a été démentie par Sami Tahri, secrétaire général adjoint de l’UGTT, qui a soutenu qu’aucune partie n’a contacté la centrale syndicale.