Quand la librairie s’aligne à l’art et à la culture. C’est ce qui ressort du nouvel espace Al Kitab, un espace où on discute seulement des livres, de l’art et de la culture.
L’inauguration du bâtiment contemporain situé sur l’artère principale de Mutuelleville a eu lieu hier. Il s’agit d’un espace d’expositions artistiques ou artisanales et un roof top aménagé en café ou en animation culturelle.
Al Kitab, une transmission familiale
Qui dit librairie Al Kitab dit une histoire de générations. La première librairie Al Kitab a vu le jour en 1967 et ce grâce à sa fondatrice Lilia Tej-Kabadou, puis c’est sa fille Selma Jabbes qui reprenait le flambeau en 1988, et par la suite en lançant Al Kitab La Marsa en 2008. Et aux dernières nouvelles, il s’agit de son fils Skander Jabbes qui s’apprête à diriger Al Kitab Mutu aujourd’hui.
Aujourd’hui, pour faire face au numérique, la librairie doit se réinventer non pas en maintenant la même clientèle, mais en attirant une autre. C’est un peu la devise du nouveau projet Al Kitab Mutu.
L’enjeu est de taille. Car il faut perdurer et s’imposer. C’est ce qui amène à ‘réfléchir à non pas faire un espace de livres, mais aussi un espace de vie », souligne Skander Jabbes.
Autrement dit, faire de la librairie un lieu de vie agréable, convivial, où l’on vient pour échanger, discuter, se cultiver ou simplement se poser tranquillement. Cette vision partagée est digne de ce lieu unique, qui commence à s’affirmer un peu partout.
Rappelons que la librairie sera multilingue. Avec 50 % de livres en français, 35 % des livres en arabe, 8 % en anglais et 2 % d’autres langues…
De son côté, Skander Jabbes souligne qu’un programme d’animation sera mis en place dès l’ouverture prévoyant au minimum quatre activités par semaine (conférences, dédicaces, lectures, ateliers, vernissage d’exposition, etc.)
L’objectif de Skander Jabbes est: « Quand on rentre dans ce lieu, c’est commencer une expérience, boire un café, flâner entre les rayons, assister à une rencontre ou un atelier, vivre un moment de plaisir, de découverte, de cheminement en douceur vers la lecture. »
Et cerise sur le gâteau, il y aura également un espace de galerie d’art aménagé pour accueillir des expositions.
Au final, reprendre l’envie de lire, l’envie de voir des expositions, c’est comme si l’art et la littérature s’alignait. Car, au final, ces deux secteurs se complètent totalement. S’il est essentiel d’avoir des idées, leur faisabilité et le succès de leur implémentation restent corrélés à l’expérience sur le terrain et la connaissance des lois du marché.