Pour le directeur du Centre arabe de recherche et d’analyse politique et sociale (Caraps) de Genève, Riadh Sidaoui, il est très important de consulter le peuple tunisien sur le projet de la nouvelle constitution.
Dans une déclaration accordée à l’Economiste maghrébin, Riadh Sidaoui affirme que les Tunisiens n’ont pas été consultés concernant la constitution de 2014. « En 2014, en effet, les députés ont voté sur la constitution, alors qu’en 2022, les Tunisiens votent directement sur le projet de la nouvelle constitution, dans le cadre du référendum », lance-t-il.
Pour le politologue tunisien, l’amendement de la constitution et le changement du régime politique sont des mesures prioritaires. Car le système parlementaire est arrivé à une impasse. Cette situation a obligé le président de la République d’entamer la procédure du 25 juillet. Ce système ne permet pas de bien gérer la Tunisie au niveau social et économique. Dans d’autres pays arabes, le recours au régime parlementaire était un échec en l’occurrence l’Irak et le Liban, rappelle-t-il.
Pour lui, à partir du moment où le Président de la République bénéficie de prérogatives importantes, il peut intervenir. Et ce dans plusieurs domaines et sujets qui touchent les citoyens de près.